mercredi 14 décembre 2011

La vie est dans : les fake finals

Désolée pour l'anglicisme, mais expliquons tout d'abord le concept (pour ensuite l'inclure dans une règle...gna gna...procédure...gna gna...résolution de problème...gna gna...examen de cognition...).

Établissons tout d'abord que je ne suis pas qu'une DESScente accrochée à son ordinateur qui tape ses tergiversations pour votre bon plaisir. J'ai aussi, quelque part cachée sous un tas de poussière incommensurable, une vie pleine de rebondissement. Et en fouillant dans cette vie, on peut découvrir que je suis une danseuse.

Nah, petits lecteurs mal-tournés, pas de ces danseuses-là. Je suis une danseuse de swing. Pour faire un résumé clair, il s'agit d'une danse sociale (en couple) sur de la musique swing par définition, et qui se base, hors compétition, sur de l'improvisation. Le but ultime de la chose, c'est que les mouvements doivent s'accorder avec la musique pour qu'on puisse non plus seulement l'entendre, mais également la voir...

Or, parfois, dans ces improvisations, il arrive un moment où la chanson se termine, moment habituellement accompagné d'une finale du couple (le mec montre comment la fille est cute à son cher public, tous deux font des tatas, et voilà). Seulement, il existe, dans le merveilleux monde de la musique, ce qu'on appelle des fake finals, des finales qui n'en sont pas. La musique s'éteint doucement, ça a l'air d'être la fin, silence...et OUPS! elle repart.

Ça, ça fait sacrer. Parce que vous êtes là, à faire des tatas, alors que la musique rejoue. Il faut revenir dans la danse, et là, on se sent vraiment con.

Faisons donc un transfert dans une nouvelle situation. Nos travaux scolaires sont terminés. Nos examens sont terminés. Mais il nous reste tout de même des cours à l'horaire. Je comprends que nos chers enseignants veulent conclure sur un mot de la fin. Je comprends aussi qu'ils se sont, d'une certaine manière, attachés à nos beaux yeux. Je suis pleine d'une sensible et adorable compréhension.

Sauf que faire 45 minutes de bus pour ça...ça correspond au moment où on est supposé se sentir vraiment con. Pourquoi la musique n'arrête tout simplement pas de jouer? À quoi ça sert d'étirer le plaisir? Je veux bien croire que ce programme se présente comme une torture constante d'un étudiant consentant, l'élastique de mon consentement commence à s'étirer cordialement.

Mheu oui, je vais y aller pareil, mes petits coquins.
Et on boira à cette perte de temps supplémentaire vendredi...

dimanche 11 décembre 2011

La vie est dans : La fin de session

Et oui, mes pauvres petits lecteurs affligés, nous voilà rendus à cette période harassante de (bruit de tambour, de tonnerre, ou insérez l'effet sonore suprenant de votre choix) LA FIN DE SESSION! La cafetière fonctionne 24h sur 24, vous calculez à la minute près vos heures de sommeil, toutes vos activités deviennent combinatoires à l'étude (vous cuisinez en étudiant, vous mangez en étudiant, vous ch...enfin, vous avez saisis) et votre mémoire de travail se booste aux boissons énergies pendant que votre énergie créative est inverstie à pleine capacité dans la rédaction.

Je profite donc d'un intermède où mon ordinateur a besoin de se recharger (la prise de courant à côté de mon fauteuil de rédaction est prise par la sapin, et il est hors de question que je débranche le sapin, et il est hors de question que je rédige hors de mon fauteuil de rédaction) pour m'évader dans ce blogue.

Oui, c'est de la procrastination. Parce qu'en fin de session, on procrastine. Je pense que la chose est inscrite dans nos gênes. Par obligation, quand l'être humain se voit forcé de faire quelque chose, ça le rebute, et il trouve des échappatoires à la situation. Forcez un enfant à manger des légumes, et il vous affirmera, avant même d'y avoir goûté, qu'il n'aime pas ça. Peur, esprit de contradiction, volonté de s'affirmer, appelez ça comme vous voulez : il ne fait que repousser l'inévitable. C'est pareil vingt ans plus tard : l'homme a tendance à se braquer quand il se sent forcé de faire quelque chose.

Cependant, si on lui suggère qu'il a très envie de faire la dite chose, il semble se découvrir un intérêt marqué pour l'élément en question.

C'est pas clair? Ok, j'illustre.

J'ai un travail rémunéré. La compagnie pour laquelle je me désâme a lancé, cette année, une campagne publicitaire. Dans cette campagne, une lectrice semble absorbée par un livre dont le titre et l'auteur sont précisés, sans que le contenu du livre soit explicité d'une quelconque manière. Et, peu après le lancement de la publicité, de petits clients curieux vinrent frapper à notre porte pour réclâmer le dit roman.

Intéressant, non? La publicité marche.
Sauf que le livre, ben, il existe pas.
Y'a pas juste la publicité qui marche, ça a l'air. Le client aussi.

Je pensais à ça, l'autre jour. Peut-être y aurait-il moyen de faire ça avec nos élèves. On pourrait engager de faux élèves pour venir témoigner dans nos classes que les romans en lecture obligatoire sont «full bons!». Ou bien leur montrer un faux reportage télévisé montrant des gens absorbés par le roman à un point qu'ils subissent une combustion spontanée. Ou bien, utiliser la psychologie inversée et leur recommander de ne surtout pas lire ce livre. Qu'il est mauvais. Qu'il est mal. Amoral. Qu'il fait engraisser. N'importe quoi.

C'est de la manipulation bas de gamme?
Et alors, si ça les fait lire?
Tout, plutôt que de les forcer...parce que Wikipedia résume tellement bien les choses, de nos jours.
Tiens, on pourrait les OBLIGER à aller sur Wikipédia...gna gna.
Oui oui. J'arrête de déconner et je retourne à ma séquence didactique.