dimanche 11 décembre 2011

La vie est dans : La fin de session

Et oui, mes pauvres petits lecteurs affligés, nous voilà rendus à cette période harassante de (bruit de tambour, de tonnerre, ou insérez l'effet sonore suprenant de votre choix) LA FIN DE SESSION! La cafetière fonctionne 24h sur 24, vous calculez à la minute près vos heures de sommeil, toutes vos activités deviennent combinatoires à l'étude (vous cuisinez en étudiant, vous mangez en étudiant, vous ch...enfin, vous avez saisis) et votre mémoire de travail se booste aux boissons énergies pendant que votre énergie créative est inverstie à pleine capacité dans la rédaction.

Je profite donc d'un intermède où mon ordinateur a besoin de se recharger (la prise de courant à côté de mon fauteuil de rédaction est prise par la sapin, et il est hors de question que je débranche le sapin, et il est hors de question que je rédige hors de mon fauteuil de rédaction) pour m'évader dans ce blogue.

Oui, c'est de la procrastination. Parce qu'en fin de session, on procrastine. Je pense que la chose est inscrite dans nos gênes. Par obligation, quand l'être humain se voit forcé de faire quelque chose, ça le rebute, et il trouve des échappatoires à la situation. Forcez un enfant à manger des légumes, et il vous affirmera, avant même d'y avoir goûté, qu'il n'aime pas ça. Peur, esprit de contradiction, volonté de s'affirmer, appelez ça comme vous voulez : il ne fait que repousser l'inévitable. C'est pareil vingt ans plus tard : l'homme a tendance à se braquer quand il se sent forcé de faire quelque chose.

Cependant, si on lui suggère qu'il a très envie de faire la dite chose, il semble se découvrir un intérêt marqué pour l'élément en question.

C'est pas clair? Ok, j'illustre.

J'ai un travail rémunéré. La compagnie pour laquelle je me désâme a lancé, cette année, une campagne publicitaire. Dans cette campagne, une lectrice semble absorbée par un livre dont le titre et l'auteur sont précisés, sans que le contenu du livre soit explicité d'une quelconque manière. Et, peu après le lancement de la publicité, de petits clients curieux vinrent frapper à notre porte pour réclâmer le dit roman.

Intéressant, non? La publicité marche.
Sauf que le livre, ben, il existe pas.
Y'a pas juste la publicité qui marche, ça a l'air. Le client aussi.

Je pensais à ça, l'autre jour. Peut-être y aurait-il moyen de faire ça avec nos élèves. On pourrait engager de faux élèves pour venir témoigner dans nos classes que les romans en lecture obligatoire sont «full bons!». Ou bien leur montrer un faux reportage télévisé montrant des gens absorbés par le roman à un point qu'ils subissent une combustion spontanée. Ou bien, utiliser la psychologie inversée et leur recommander de ne surtout pas lire ce livre. Qu'il est mauvais. Qu'il est mal. Amoral. Qu'il fait engraisser. N'importe quoi.

C'est de la manipulation bas de gamme?
Et alors, si ça les fait lire?
Tout, plutôt que de les forcer...parce que Wikipedia résume tellement bien les choses, de nos jours.
Tiens, on pourrait les OBLIGER à aller sur Wikipédia...gna gna.
Oui oui. J'arrête de déconner et je retourne à ma séquence didactique.

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