vendredi 20 juillet 2012

La vie est dans : Le moment de doute

Il y a des choses très intéressantes dans le bas de mon frigo.

Une bouteille de crème thaï. Une autre d'un vin italien très coûteux qu'on m'a jadis offert (pour le jour où je tiendrais mon roman dans mes mains...pas fait encore, ça). Et une bouteille de cidre. Celle-là, je ne sais pas trop d'où elle vient. Probablement atterie là à la suite d'un party singulier. Un petit quelque chose presque transparent, frais, délicat et passablement (beaucoup!) alcoolisé. Je le gardais pour un moment spécial.

Ou pour un coup de blues.

Alors que le jus de pomme fermenté entre en contact avec mes papilles gustatives, je ne peuxque repenser à mes quelques échecs de la semaine. Une de mes co-professeures (qui ressemble étrangement à un personnage de Tim Burton) m'a dit que je tenais plus du G.O. que du professeur. Je n'ai pas obtenu la promotion que j'attendais, et on a sous-entendu que l'autre poste que je convoitais était gagné d'avance...par quelqu'un d'autre. L'Homme-plus-ou-moins-officiel m'a fait sa première crise sérieuse, du genre qui nous fait réfléchir sur l'avenir d'un couple.

Après une semaine dans ce genre-là, même la plus indécente des inDESScente est due pour une remise en question de ses choix de vie.

Il faut d'ailleurs que je m'en choisisse une, de vie. Quelque chose de plus solide que wannabe-prof à temps partiel ou caissière d'un job très peu rémunéré. Quelque chose qui ne rime pas avec mettre 3000 dollars la session de plus sur ma marge de crédit et qui ne signifie pas que je doive manger (ou enlever) mes vêtements les trois derniers jours du mois.

Quelque chose qui veut dire qu'on vient de gagner du temps pour avoir autre chose qu'un chum à temps partiel et une vie sur le «hold» . Quelque chose qui me laisse des graines de minutes pour terminer les corrections de mon roman. Quelque chose qui signifie que j'ai du temps pour vraiment parler à quelqu'un d'autre qu'à mes chats.

Ai-je fait les bons choix? Pourquoi m'a-t-on dit de suivre mes passions si, à vingt-six ans, j'en suis à me poser la question? Aurais-je dû choisir le premier taré du bord et me faire faire deux-trois enfants, pendant que j'étais jeune et fringante? Ou aurais-je dû étudier en science, même si je détestais cela, pour gagner le temps qu'il fallait pour faire ce que j'aime? Aurais-je dû tourner à droite au lieu d'à gauche, et que se serait-il passé si j'avais décidé de le faire?

Je n'ai pas la réponse, mes amis, et elle n'est pas au fond de la bouteille. Je ne sais pas où je vais (même pas où je suis...pff) et ça m'angoisse. Alors je vais faire comme nous faisons tous. Dormir là-dessus. Et essayer d'arrêter d'y penser.

Mais tsé...il me semble que ce serait le temps que la vie me fasse un signe.

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