lundi 23 janvier 2012

La vie est dans : La première journée

Les stages.

On vous dit que c'est le pied. Je vous jure : une occasion superbe d'apprendre, de se frotter à la réalité, d'essayer les techniques apprises dans vos livres théoriques. Quelque part dans votre esprit miroite l'image d'une salle remplie d'âmes prêtes à apprendre, de petits étudiants assoiffés de savoir et qui désirent plus que tout prendre siège pendant deux heures pour vous écouter parler. De petits génies, qui lisent Platon pour le plaisir et qui s'adonneront au jeu de la réthorique pendant vos leçons.

Tomber de haut, vous dites?

Ma classe pour cette session? Littérature 101, à l'hiver. Ma clientèle? Des adultes, des repentants du dernier cours, quelques égarés. Leur intérêt? À peu près équivalent à la température glaciale des derniers jours. D'ailleurs, au tout premier cours (qui a lieu à 8h le matin), je peux vous assurer que deux de mes étudiants étaient totalement gelés, une autre dormait profondément sur son bureau et un autre textait je-ne-sais-quel-roman à je-ne-sais-quelle-lectrice (qui se trouvait probablement dans une autre classe, maintenant que j'y pense).

Heureusement, Prof Associé, qui porte sa main de fer dans un gant de velours, a vite fait de ramener tout ce petit monde à l'ordre, en leur chantant que si la matière ne les intéressait pas, du moins devaient-ils y passer pour mieux s'en éloigner. Et peut-être, qui sait, les étudiants y trouveraient-ils quelques bonnes leçons à apprendre, qui leurs seraient utiles pour le reste de leur vie. J'étais contente de son discours, je le trouvais profond et motivant.

Jusqu'à ce qu'on sorte de la classe, qu'il me donne 40 copies de dictées à corriger et qu'il m'annonce que je ferai une de mes prises en charge mercredi matin, cas il doit s'absenter et ne veut pas annuler son cours.

Mercredi, donc, je joue sans filet, et il me reste exactement 36 heures pour tout corriger, planifier mon cours et effectuer mes lectures obligatoires.

Je me rappelle que dans mon séminaire de stage, quelqu'un m'a obstiné que nous, les étudiants du D.E.S.S., nous avions une vie.

C.Q.F.D.

2 commentaires:

  1. Il est vraiment pas sensé te faire faire tes cours à sa place... parlant d'éthique tsé...

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  2. Ah, que veux-tu...j'apprend à la dure, mais au moins, j'apprend, semble-t-il...

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