vendredi 4 janvier 2013

La vie est dans : Se revirer de bord

Ce qu'il y a de bien avec la vie, c'est qu'on ne la voit jamais venir.

Dernièrement, elle m'a foncé dedans. Un poste à Sept-îles. Yeah! Quelle magnifique surprise. D'ailleurs, avec le magnifique système de l'Université - la grande la vraie - qui m'a officiellement diplômée en décembre 2012 (alors que j'ai terminé son programme en mai d'avant...franchement, j'ai l'air de quoi...) je me suis trouvée un emploi immédiatement après mes études. Ils doivent se dorer la statistique, eux-autres. Aussi, d'après mon cours de Système Collégial 101 et ma connaissance vague mais pratique de la corréalation saisonnière et de la fréquentation estudiantine, il est presque impossible d'avoir a) une tâche qui a de l'allure l'hiver et b) d'obtenir un emploi là-dedans quand on n'a pas d'expérience.

Or, moi qui ne fait jamais rien comme les autres (dixit mon karma...) j'ai réussi les deux.

Bon. C'est beau tout ça. Mais quand on apprend un 17 décembre en plein rush de Noël qu'on déménage dans une contrée lointaine le 14 janvier, on réalise que finalement, tout ce temps-là, on avait une vie.

Ce que j'avais :
- Un travail rémunéré.
- Un abonnement au gym.
- Un appartement.
- Deux chats.
- BEAUCOUP de stock.

Ce que je n'avais pas.
-Un plan de cours...
- Une connaissance hypothétique de c'est où, Sept-Îles...
- Un endroit où vivre, là-bas.
- Une idée de comment j'allais patenter ma vie pour les quatre prochains mois.

Qu'à cela ne tienne. Armée de ma désespérante confiance et de ma désarmante pensée positive, j'ai trouvé (bon, harcelé, ok...) deux gardiennes pour les minous (Sissi et Voltaire s'en-vont-en-guerre...bonne chance, les chatons). L'abonnement au gym, ça se diffère, ça a l'air. Un coup de fil, et je réserve une chambre en résidence (ce qui me permettra certainement de vous fournir quelques anecdotes croustillantes, c'est à suivre). J'ai choisi mes oeuvres à l'études, je suis en train de monter un plan de cours et trois power-séquences-didactiques.

Bref, je me débrouille, je planifie, et mon frigo est recouvert de post-it. Coupe de cheveux avant de partir, renouveler la prescription de verres de contact, faire vacciner les minous, donner ma démission au job rémunéré (craignez pas, je vais revenir...) achats d'une nouvelle garde-robe « professionnelle » (prétexte) et rendez-vous avec presque tous ce que j'ai dans mon bottin social qui veut me voir avant que je parte.

Seul pépin, l'appart.

Quand t'habite dedans, c'est pas trop grave de payer ça. C'est chez vous, tu t'endures. Mais le laisser vide pendant quatre mois, c'est une autre histoire. Je faisais des cauchemars la nuit où des squatteurs venaient utiliser mes toilettes. Où on me piquait mes saisons de Buffy. Où on repeignait mon appart en brun.

Le calvaire.

Heureusement, la vie, elle est bien faite. On vient de sous-louer mon appart. Petite famille mal prise qui vit à peu près le même problème que moi et qui doit emménager à Québec au P.C. Bref, dans cette histoire, je suis le messie qui arrive avec sa manne bénie qui tient dans un beau trois et demi.

Alléluia.

Dernier problème. Avez-vous déjà déménagé à deux places en même temps? Je dois m'arranger pour boiter ce qui est nécessaire à mon départ pour Sever Island (ça fait plus exotique) et caser le reste dans mon locker. Fastoche! Mais avec mon indicible capacité à m'emmêler les pinceaux, je vais probablement déballer un assortiment de nounours rendue là-bas pendant que ma vaisselle s'ennuiera à Québec.

Pas grave. Les nounours, c'est réconfortant.
Pour le reste, il y a Visa.
...ils prennent Visa, là-bas, hein?










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