mercredi 19 octobre 2011

La vie est dans : L'autre problème

Et oui, c'est ça, écrire pendant la pause entre son cours de cognition et son cours de Cégep et société : on oublie de se relire, et on oublie quelque détails, entre autres que la prémisse « il y a deux problèmes à » doit nécessairement être suivie de l'énonciation des deux problèmes sus-mentionnés.

Récapitulons donc.

Application technique du cours :
« Lecture + compréhension de la lecture = analyse juste du texte »

Problème A : Les étudiants n'aiment pas lire. En général. Et les oeuvres qu'on leur soumet en particulier. J'aime beaucoup l'image de « cracher sur un tas de fumier ». Dans le coin droit, représentée par le crachat, l'oeuvre présentée dans le cadre du cours. Dans le coin gauche, représentée par le tas de fumier, la perception qu'ont une certaine portion de mes élèves de la littérature. Se faire imposer un livre, pour la plupart d'entre eux, revient à rajouter l'insulte à l'injure.

Mais passons donc au problème B. Ne lisant pas le texte (ou alors d'une manière très sommaire, en sautant des passages, par exemple) les étudiants n'arrivent pas à en saisir le propos. Pour paler en termes très clairs : ILS N'Y COMPRENNENT RIEN. Niet. Nada. M.Prof Associé et son adorable stagiaire doivent se démener autant qu'ils veulent pour leur donner les clefs qui ouvrent les voies de la connaissance, car, en abandonnant les descriptions, les passages narratifs et, tant qu'à y être, les paragraphes trop longs, les élèves perdent de vue l'essentiel du texte, et donc, passent à côté du propos.

Ne comprenant pas le texte, ils n'en voient pas l'intérêt. Donc, la littérature ne les intéresse pas, parce qu'ils ne la comprennent pas. Et ils ne la comprennent pas parce qu'elle ne les intéresse pas. Est-ce que je viens d'inventer la roue?

Peut-être que le secret de la réussite serait de travailler autrement. Au lieu de simplifier les lectures en offrant à nos élèves des oeuvres aux chapitres courts, au nombre de pages adapté et au vocabulaire accessible, pourquoi ne pas travailler avant, et de manière très progressive, la compréhension du texte? En comprenant mieux, les élèves saisiraient donc d'une meilleure façon l'intérêt du texte, et donc, de la lecture.

Car avant de se moquer de Cyrano, il faut bien savoir ce qu'est un nez...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire