mercredi 4 avril 2012

La vie est dans : La revanche de la stagiaire

Aujourd'hui, dernière journée de stage.

Dernière occasion d'impressionner mes étudiants et Prof Associé. Nous en sommes (de nouveau) à l'analyse de chansons françaises. Au programme (que j'ai grandement aidé à monter, excusez pardon...) des chansons que Mes Aïeux, de Stromaë, des Cowboys Fringants, d'Éric Lapointe, d'Elisapie Isaac...Le but de la chose : créer une brèche dans les récréminations dégoutées d'une classe pour éventuellement la diriger vers sa plus grande horreur littéraire : la poésie.

Donc, quelque part entre une projection de vidéoclip et une lecture de texte, je suis en train d'analyser Moi, Elsie. Chanson écrite par Richard Desjardins, musique de Pierre Lapointe, chant d'Elisapie Isaac. Double message dans la chanson : dénonciation des conditions de vie dans le grand nord et cri du corps (et non du coeur) d'une femme inuit. On travaille ça, je me débrouille assez bien, les étudiants participent et essaient de décortiquer les images complexes.

Bref, on a beaucoup de plaisir.
Quand soudain...

Je ne pensais pas que c'était possible. Je ne pensais pas qu'un tel moment de plaisir pouvait exister. Vous savez, quand ça commence à vous chauffer, à l'intérieur de la poitrine, que vous n'êtes pas encore certain de saisir l'ampleur de ce qui vient de se passer et que vous sentez que vous venez de gagner une petite bataille...

Je venais d'entendre une sonnerie de cellulaire.
Qui se répétait, se répétait...
...et j'avais l'air d'être la seule à comprendre à qui il appartenait.

Quand Prof Associé s'est levé, réalisant enfin ce qui se passait, j'ai ri. Quand il a consulté l'afficheur pour savoir qui le contactait, j'étais stupéfaite. Quand il est sorti de la classe pour répondre, me laissant devant une classe déchaînée...

...j'ai gagné.

J'ai gagné quoi? Un dernier moment de complicité avec un groupe très difficile, un gros moment de plaisir quand Prof Associé est revenu, rouge de confusion et un excellent sujet de taquinerie pour nos prochaines rencontre.

Par le passé, j'ai souvent maudit le sort qui, dans ses moments de surprise, tombait sur un bien drôle de timing. Aujourd'hui, j'ai découvert que, parfois, ça avait du bon. Je n'aurais pas pu imaginer une aussi belle façon de boucler la boucle qu'en recevant ce clin d'oeil du destin, qui m'a révélé que tout le monde, même les plus fiers, ont parfois droit à l'erreur...

Oh, et, pour le plaisir...il a une sonnerie presque aussi kitch que la mienne.

2 commentaires:

  1. Très bon! Hahaha! Le destin est bien fait! -Ta tite soeur

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  2. Vous êtes quittes!! Voilà qui finit bien un stage! :)

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