jeudi 12 avril 2012

La vie est dans : Le karma

Ah! La fin de session.
Toujours pareil, hein?
Depuis la première année de baccalauréat, je me dis la même chose.
« Tu fais tout ça en avance».
Ha ha! ahem...

Trois semaines avant la fin de session, je me confectionne donc un horaire draconnien qui mélange la recherche, la rédaction, la correction, la révision, l'assimilation, l'impression, le codage, les présences en classe, les séminaires, l'écriture de mon roman, les heures au travail rémunéré et les dernières rencontres avec Prof Associé.

En voyant les pages de mon agenda, mon cerveau a décidé de réserver un voyage pour Cuba.
Et quand il a vu les pages post-fin-de-session, mon foie a décidé de l'accompagner.

Alors donc, je suis quelque part entre un Power Point et une séquence didactique, et puis je vais travailler, et j'ai la tête ailleurs, et là je termine mon quart de travail et je pense fort-fort à un moyen de me téléporter demain de chez moi à l'école pour l'ouverture de la bibliothèque, et je jongle en même temps avec l'idée de passer au Cégep pour le dernier cours de mes étudiants, et j'essaie de trouver un trou dans mon horaire pour faire le ménage chez moi, et...

...surchage cognitive?
...capacité de mémoire maximum atteinte?
...le karma?

Je sors de mon emploi. Ma supérieure verrouille les portes, monte dans sa voiture et s'en va. Je me dirige vers l'arrêt de bus. Le bus arrive. Je plonge la main dans ma sacoche.

Pas de portefeuille.
Oublié à l'intérieur. Embarré.
Pas de passe de bus. Pas d'argent. À des kilomètres de chez moi.
En petite robe.

Vous savez quoi? J'ai soupiré (bon, j'ai peut-être cité quelques passages de la bible dans ce soupir, mais toutes bonne fille doit savoir mettre un peu de liturgie dans sa vie). Sorti mon cellulaire. Réveillé quelqu'un. Arrangé tout. Sans paniquer.

Parce qu'en situation de stress, le seul compensateur que mon organisme a trouvé, c'est de délester le trop plein. J'oublie tout, partout, et on finit par s'y habituer. Je perdais mes livres au secondaire, mes clefs au cégep, mon portefeuille à l'université, et j'égarerai certainement mes enfants au post-doctorat.

On apprend à relativiser. Et à se trouver des moyens de pallier. Et à profiter des avantages.
Demain, selon l'horaire, je me levais à 6h pour partir à 7h vers la bibliothèque.
Demain, je vais me lever à 8h et partir vers 9h pour mon travail rémunéré afin de retrouver tous mes avoirs.

Deux heures de sommeil en plus, dans une fin de session, c'est non-négligeable.

Cependant, si je ne suis pas au séminaire de stage demain, c'est que mon portefeuille n'était pas à mon travail rémunéré et que donc, je l'ai perdu ailleurs. Déduisez-en que je suis assiseen indien quelque part sur le plancher de la boutique et que j'essaie de me tricotter un moyen pour persuader un chauffeur d'autobus de me ramener chez moi.

Vous pourrez avoir une pensée pour moi.
Ou venir me chercher, c'est selon.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire